RUBEN MALICK DJOUMBISSIE : AFFAIRE PATRICE NGANANG:QUELLE LEÇON?

Publié le par Armand-Rodolphe Djaleu

Quelques jours après la libération de l’écrivain camerounais Patrice Nganang, le journaliste camerounais donne sa grille de lecture sur cette actualité. Voici l’essentiel du post publié sur sa page facebook (RUBEN MALICK DJOUMBISSIE )

 

Je ne suis pas du même avis que ceux qui pensent que ce qui n'a pas laissé de traces n’appartient pas à l'histoire. Car jusqu'ici aucun historien n'a réussi à me démontrer que l’écho retentissant des faits qui agitent la société régentent les vies et influencent les rapports est parallèle à l’histoire. Soit!

 

C'est en chinant dans les livres que je vais découvrir la capacité des occidentaux à se servir de la plume pour obstruer l'histoire, des slogans pour perturber et orienter l'histoire et du calendrier pour programmer l'histoire. Ils l’ont parfois si habillement fait que leurs calendriers historiques de certaines régions du monde fixent avec précision la date et l'heure des faits historiques sans précédents. En pareilles circonstances, seuls les initiés savent qu'il s'agit là de la mise en œuvre d'un agenda caché. Pourtant c'est la dimension abstraite de l'histoire qui dévoile son contenu.
exemple: Le printemps arabe et l'assassinat de Mouammar Kadhafi, l'effondrement du world trade center et les guerres en Afghanistan, en Irak et l'assassinat de Saddam Hussein,etc...
Depuis trois semaines que l'épisode Patrice Nganang domine l’actualité, j’ai lu des tonnes et des tonnes de choses.Eu des insomnies.

Assisté à des remuantes joutes verbales assorties d'insultes de rues. Vu des guerres larvées.

Tout ceci à cause des conséquences, du renvoi et du train que l'arrestation de notre brillant et sémillant compatriote pourrait faire. J'ai comparé, j'ai analysé, j’ai retourné la question dans tous les sens bien entendu guidé par des opinions ci et là pour aboutir à une question: Le sang de Thomas Sakara et tous les autres combattants de la liberté finira-t-il un jour par nous parler au lieu de provoquer des coups de sang chez nos jeunes leaders?

 

La foule veut la liberté. Elle a le droit de choisir parmi tant d'autres voix celle qui portera la sienne. Cependant, le leader a-t-il raffiné ses activités de manière à ridiculiser l'adversaire qui le plus souvent agite le rapport de force pour imposer le dictat de son (état).


Comment les Gandhi et autres Mao tsé Tung avaient-ils réussis à rester intraitables, différents mais fréquentables à cause d'un langage audible et universel? Si Patrice Nganang était une plante,il serait alors pour moi une fougère.Le point formé à peine germé. Et le plus souvent la fougère finira écrasée avant même d'avoir dévoilée la beauté et la splendeur de ses branches. Il aurait pu être tué dans ce vilain écueil que le Cameroun aurait perdu un digne fils. Très brillant pour connaitre les gabaries d'un système et en déjouer les pièges. On aurait ajouté son nom à la liste des Sankara des temps modernes.

Pourtant il ne s'agit pas de la même classe d'homme. Les deux ont quelque chose en commun, la liberté de ton. Or parler n’importe comment, n’ importe où et n’importe quand est pour un leader le court chemin vers la tombe. L'Afrique aujourd'hui ne trouve pas la voie de sortie à cause des erreurs comme celle de Nganang, des combats sans méthodes ni calendriers que mènent certains jeunes leaders et à cause du fanatisme aveugle d'un peuple si opprimé que le choix d'un leader de qualité manque à son devoir.

 

Djoumbissié.

Publié dans Politique

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