ÉDITORIAL: POURQUOI JE SUIS TOMBE “AMOUREUX” DE DAVID OYEDEPO

Publié le par Armand-Rodolphe Djaleu

ÉDITORIAL: POURQUOI JE SUIS TOMBE “AMOUREUX” DE DAVID OYEDEPO

J’aime lire et pour quiconque est dans ce cas, il n’est rien de plus enthousiasmant que de découvrir un auteur dont on n’en parle pas assez dans le monde francophone et dont chaque mot résonne en vous comme s’il correspondait à ce que dans le fond, vous avez toujours su, mais que vous n’avez jamais eu le temps, le talent ou les connaissances d’en extraire une pensée cohérente.

C’est un choc qui arrive peu fréquemment et quand il se produit, je me précipite sur les autres livres du même auteur, question de m’abreuver à cette nouvelle source. Je l’ai connu avec Dale Canergie, Abdoulaye Wade, Henri Lopez, Camara Laye et bien d’autres. Dans ce cas, je range leurs œuvres sur mon modeste bureau qui jouxte la porte de ma chambre, et quand la médiocrité du Cameroun actuel me pèse trop, j’en attrape un au hasard, je relis quelques pages et me réconcilie avec le genre humain.

Aussi vraisemblable que cela puisse paraitre, je viens de connaitre un tel choc en lisant : « Revêtement de puissance pour le changement : Recette pour une vie d’impact », de David Oyedepo. Cet ouvrage, dont nombre de camerounais n’ont pas entendu beaucoup parler m’est arrivé par pur hasard. Je l’ai arraché à mon ami Thomas, directeur d’une structure dont je préfère taire le nom ici et par courtoisie, je l’ai lu.

L’auteur, David Oyedepo fait partie depuis deux décennies du courant de renaissance charismatique soufflant sur le continent africain. Ce dernier est le pasteur résident de Faith Tabernacle à Canaan Land, et non moins président de Living Church Worldwide. Il est auteur de plus d’une cinquantaine d’ouvrages. Sa thèse vise à la redynamisation de nos systèmes de valeur en tant qu’africain, lesquels bien évidement pourront changer notre approche en vue d’apporter la transformation socioéconomique tant attendue. Pour lui, l’Afrique n’est pas en arrière parce qu’elle est pauvre, mais elle est largement en arrière parce que les africains sont aveugles. L’auteur maitrise parfaitement son sujet. Pour cela, sa démarche est segmentée en huit chapitres.

Le chapitre premier est un appel au changement. Pour l’auteur ce changement passe par un prix : la transformation de l’africain, sur le plan moral, spirituel et idéologique. On le sait, en Afrique actuellement, il y a un besoin urgent de commencer a re-orienter et redynamiser la mentalité des gens, en vue de changer leur conception de vie. Et David Oyedepo d’ajouter : « Enseigner aux africains comment pécher est l’unique voie de les empêcher de mendier du poisson durant toute leur vie. » (page13)

Pour ce qui est des chapitres deuxième et troisième, ils sont une invite au développement du continent noir. « Je crois que le problème du monde en développement de nos jours est largement lié à celui du sous-développement des ressources humaines. Il y a une carence du capital humain. Je ne parle pas seulement des qualifications éducationnelles, mais d’une éducation objective et pragmatique. Par exemple au courant de l’année, plusieurs parties d’Afrique sont climatiquement favorables à l’agriculture. Pourtant bon nombre des pays africains vivent purement des biens importes des pays qui paradoxalement, pendant un quart de l’année, n’ont même pas la grâce naturelle de planter quoi que ce soit, parce qu’ils sont couverts de neige. Pourquoi ? (page 25) ». L’homme de Dieu pense que c’est parce que le noir n’est pas informé.

En gros, les cinq autres chapitres ont en commun l’engagement, « vous ne pouvez être engagé sans être créatif, vous ne pouvez pas être productif sans avoir du succès, avoir du succès sans faire d’impact ». Ici Oyedepo, l’Africain croit dure comme fer que le changement véritable peut intervenir en Afrique à tout moment, mais il doit commencer par un désir, un choix et une passion. Un appel aux milliers des africains qui optent pour une position d’attentisme, à prendre conscience que le changement ne vient pas spontanément il est suscité.

C’est de tout cela qu’il est question dans ce livre de 116 pages. Cet ouvrage, affirme de façon univoque que chacun doit accepter la responsabilité pour le changement. A en croire l’auteur, personne d’autre que les nationaux ne construira les pays en développement, parce que, « les milieux ne créent pas les peuples, mais ce sont les peuples qui créent les milieux ». Pour finir, cet opuscule est un appel au réveil, particulièrement destiné aux croyants dans les pays en développement, afin que ces derniers se lèvent et construisent leurs nations.

Revêtement de puissance pour le changement : Recette pour une vie d’impact a été écrit pour que le riche trésor que vous portez soit déverrouillé. Voilà enfin un ouvrage qui peut-être inscrit au programme scolaire dans les différentes classes en Afrique.

Bravo David Oyedopo !

Armand-Rodolphe Djaleu

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